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Après plusieurs années d’attente, le projet de Bus Rapid Transit (BRT) refait surface dans l’agenda des politiques publiques camerounaises. Annoncé il y a plus d’une décennie, il a longtemps semblé enlisé. Mais selon les récentes communications officielles, de nouvelles avancées institutionnelles redonnent corps à cette ambition : déployer à Yaoundé et Douala un réseau de bus circulant en site propre, avec des voies réservées et des stations dédiées.
L’objectif est clair : désengorger les grandes métropoles, fluidifier la mobilité quotidienne et offrir une alternative moderne et fiable aux transports urbains saturés. À terme, le BRT pourrait aussi améliorer la connexion avec les trajets interurbains, renforçant la chaîne de mobilité de bout en bout.
Connexions directes aux gares routières : des pôles d’échanges bien conçus permettraient de réduire les temps de rupture de charge pour les voyageurs venant d’autres villes, facilitant la transition entre bus interurbains et transport urbain.
Ponctualité accrue : en circulant sur des corridors dédiés, le BRT éviterait les embouteillages des “derniers kilomètres” — souvent critiques pour accéder aux centres-villes, gares et aéroports.
Signal prix et confort : une offre BRT attractive réduirait le recours aux taxis individuels, souvent coûteux et peu fiables, au profit d’une intermodalité plus fluide et économique.
Si le potentiel est réel, plusieurs défis restent à relever pour garantir le succès du BRT :
Intégration tarifaire et information voyageurs : permettre un billet unique et un suivi en temps réel des trajets.
Gouvernance : assurer une coordination efficace entre municipalités, ministères, opérateurs et bailleurs internationaux.
Qualité des infrastructures : des voies strictement réservées, des stations accessibles et une billettique moderne sont indispensables pour crédibiliser le projet.
Le BRT ne doit pas être vu uniquement comme une solution isolée aux embouteillages, mais comme un accélérateur d’intermodalité. Bien intégré, il pourrait transformer l’expérience des usagers, notamment ceux qui combinent voyages interurbains et déplacements urbains quotidiens.
En reliant plus efficacement gares routières, quartiers centraux et pôles économiques, le BRT placerait Yaoundé et Douala sur la voie des grandes métropoles africaines qui misent sur des solutions de transport collectif modernes.
Le Cameroun a donc une carte à jouer : celle d’un projet structurant, capable de redéfinir durablement la mobilité urbaine et interurbaine.
Let’s travel together: your journey without queues.
